Quand l'Etat haïtien coince les « atoufè » du secteur énergétique

A titre de « fournisseurs (« sou papye ») du courant électrique », SOGENER, E-Power et Haytrack empochent énormément de l'argent du Trésor public depuis une bonne dizaine d'années. Mais, en retour, elles produisent et distribuent du « black-out ».

C'est un fait que personne, en dépit de son degré de malhonnêteté, ne peut nier. Même le journaliste de l'opposition Jean Monard Metellus ou sa camarade de lutte Liliane Pierre-Paul, malgré leur mauvaise foi manifeste, ne pourra dire le contraire.

En sa qualité de garant de l'ordre, Jovenel Moïse, à maintes reprises, a annoncé qu'il va résoudre le problème de l'énergie, tout en promettant de l'électricité 24 sur 24. Ses opposants n'y croient pas jusqu'à l'ironiser.

« Jovenel Moïse, le spécialiste en énergie électrique...», tel était le titre de Robenson Geffrard du journal Le Nouvelliste lenouvelliste.com/article/177196/joven....

En attendant, le Sénat a donné un signal fort faisant trembler sans doute le secteur qui assure le plein contrôle du marché énergétique en Haïti.

En effet, à l'unanimité, le grand Corps a voté, ce mercredi 11 octobre, une résolution exigeant la renégociation des contrats juteux dont bénéficiaient et bénéficient encore ces entreprises privées, spécialistes en « black-out ».

Cette décision qui va dans le sens des intérêts du peuple haïtien a été applaudie par ceux-là qui aspirent sincèrement à un changement réel. Par contre, ce vote raisonnable a dérangé les défenseurs de ces compagnies qui, pourtant, font leur beurre sans fournir le service pour lequel elles sont payées à coup de millions de dollars américains annuellement.

Alors qu'ils prétendent défendre les intérêts des masses populaires, les sénateurs Antonio Chéramy, envoyé spécial des Vorbe au Parlement ; Ricard Pierre, adepte de Jean-Charles Moïse Pitit Dessalines ; Evalière Beauplan et Nènèl Cassy, serviteurs de Jean-Bertrand Aristide ont boudé cette séance historique.

Leur attitude n'est pas étonnante.

La brillante absence de ces parlementaires de l'opposition a confirmé leur accointance avec les propriétaires de ces compagnies productrices de « blackout ».

L'analyste politique Lucko Désir va même plus loin pour faire remarquer que les violentes manifestations organisées ces dernières semaines dans la région métropolitaine ont un lien étroit avec ces puissants groupes financiers.

Ces derniers, selon plus d'un, s'apprêteraient à déstabiliser le pays en utilisant les services des éternels chefs de file des manifestations de rue. Comprendre qui pourra.

Equilibreur

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